Nous avons la chance en Aveyron de trouver de nombreuses espèces d’orchidées qui depuis longue date ont exercé une fascination sur l’Homme, qui ne s’est jamais démentie. Pour preuve, le nombre de guides et d’ouvrages qui en traitent !
En Aveyron, on retrouve les orchidées dans toutes les entités géographiques et dans presque tous les milieux (sous-bois, pelouses sèches, prairies humides, tourbière, éboulis…). On y recense près de 70 espèces sur les 160 observables en France (près de 20 000 espèces dans le monde), ce qui fait de l’Aveyron un terrain de choix pour les orchidophiles de l’Europe entière qui se pressent de venir les observer dès le printemps, notamment sur le territoire des Grands-Causses.
Les orchidées ont la particularité d’être associé avec un champignon pour le développement (symbiose mycorhizienne), et certaines ont développé un mode de pollinisation par les insectes (entomogamie) en les attirant par différentes stratégies :
– le piège à odeur, utilisé en France uniquement chez le Sabot de Vénus
– le mimétisme, utilisé par les orchidées du genre Ophrys dont le labelle imite plus ou moins la forme, la pilosité et les couleurs de femelles d’insectes.
– la source alimentaire, en présentant un nectar sucré ou un pollen riche en protéine, comme c’est le cas chez les orchidées du genre Anacamptis, Platanthera ou quelques Orchis.
Voici quelques photos d’espèces pouvant être rencontrées dans notre département du début du printemps jusqu’au milieu de l’été :
L’Ophrys de l’Aveyron (protégée au niveau national) qui présente un fort caractère patrimonial pour le département
L’Ophrys d’Aymonin, (protégée en Midi-Pyrénées) également patrimoniale et endémique du Massif-Central
La Racine de corail (protégée en Midi-Pyrénées), plante des régions froides elle est aussi inféodée à quelques stations de l’Aubrac et aux Grands-Causses
L’Homme pendu
L’Ophrys petite araignée
L’Orchis singe
L’Orchis blanc, très rare et uniquement présent sur l’Aubrac
L’Ophrys jaune
L’Ophrys bécasse
L’Ophrys abeille
L’Epipactis de Müller
Le Serapias à labelle allongé, assez rare en Aveyron car d’affinité plutôt méditerranéenne
Malgré leur relative abondance ponctuelle, il ne faut pas oublier que les orchidées sont affectées par le développement des activités humaines et notamment la modification des milieux naturels (exploitation forestière, déprise agricole, le tourisme de masse…). Il est donc important de les protéger et de ne surtout pas les cueillir ou les arracher !
L’Aveyron, terre privilégiée pour les orchidées !
- Découvertes
- par Frédéric
- Mis à jour le 31 mai 2017
Facebook
Twitter
Pinterest
Une réponse
ca y est les serapias sont en fleurs.toujours un joli moment