Chaque année, de nombreux pèlerins empruntent les chemins aveyronnais en direction de St Jacques de Compostelle. Un moment unique au travers de paysages somptueux.
Henri Pol, photographe professionnel, partage avec nous son expérience de la partie aveyronnaise du GR65…
Depuis 2011, et notre départ du Puy en Velay, avec mon épouse, nous parcourons chaque année pendant environ 10 jours le GR65, sur le chemin de St Jacques de Compostelle.
Nous sommes maintenant arrivés au pied des Pyrénées, « un petit St Jacques » comme me le disait une pèlerine belge et nous nous apprêtons à passer à la partie espagnole sur le « camino francès ».
Photographe, je prends un immense plaisir chaque été, à voyager à vitesse humaine et à faire de nouvelles rencontres.
Les étapes ont toutes leurs charmes et celles traversées dans l’Aveyron n’en manquent évidemment pas d’Aubrac à Conques en passant par Espalion, Estaing et Decazeville.
D’abord Aubrac où nous sommes passés un matin de pluie fine et de brouillard, donnant à la nature des allures de tableau impressionniste.
Nous avons pu nous réchauffer « Chez Germaine » devant un bol de chocolat chaud et une belle tranche de fouace : tout pour nous requinquer et pour pouvoir poursuivre jusqu’à St Chély d’Aubrac sous une journée de pluie incessante.
Le lendemain nous avons traversé le pont aux pèlerins pour repartir de St Chély sous un soleil matinal plein d’optimisme.
Nous avons choisi de faire étape dans le gîte communal plein de charme de St Côme d’Olt, au pied du clocher en vrille qui nous avait étonné en arrivant.
L’étape suivante jusqu’à Estaing, a été assez douce et très agréable en suivant les rives du Lot. À Estaing nous avons logé dans une ancienne chapelle aménagée en dortoir. Le départ d’Estaing est un peu raide mais la vue sur le village et son château dominant est splendide.
Après une autre étape à Espeyrac, il nous restait une étape plus courte pour arriver à Conques et prendre nos quartiers à l’accueil de l’Abbaye de Ste Foy. Nous connaissions déjà Conques mais y être en tant que pèlerin est une autre expérience.
Voir le village dans toute sa tranquillité le soir et au petit matin a été un vrai plaisir ; un de ces plaisirs de pèlerin comme celui d’avoir les plus belles lumières de la journée pour devenir contemplatif.
En sortant du village, par le petit chemin raide, nous nous sommes arrêtés à mi-côte devant la petite chapelle de Sainte Foy pour faire sonner sa cloche, comme le veut la tradition, et admirer le réveil de Conques.
J’ai un souvenir de belles discussions, comme souvent dans les gîtes d’étapes, au gîte des « Volets bleus » à Decazeville, avec les propriétaires du lieu qui nous ont raconté le passé minier et ouvrier de leur ville.
Le lendemain, ça a été un nouveau chemin, un nouveau département, pour arriver à Figeac et dans le Lot….
Je sais que je reviendrai pour refaire en images le chemin, des images humaines car le chemin de St Jacques est un chemin qui parle. Ce n’est plus moi qui prends le chemin, c’est le chemin qui me prend. Durant toutes ces journées, j’ai pu croiser des fous amoureux de ce chemin, qui l’ont fait plusieurs fois par des voies différentes, qui ont fait l’aller-retour, ou qui ont tout quitté pour vivre sur le chemin, en ouvrant un gîte et accueillir les pèlerins.
L’Aveyron est un lieu qui peut emmener à ce genre de rêve….
Henri Pol, Photographe
Site web: www.henripol.fr
Blog photo: www.henripolphoto.com
3 réponses
je fais le chemin en avril 2015 !!!!!
Bonjour,
Bravo et merci de nous faire partager cette expérience. Je décide mon mari, mais, nous ferons en véhicule, n’ayant pas la santé de m’aventurer autrement.
J’ai déjà un aperçu des sites à ne pas louper, et d’un itinéraire fourni de multiples intérêts
MERCI Bon périple
Bonjour, Je vous remercie pour le partage de vos photos et de vos commentaires. Je connais quelques villes de votre parcours pour y être allé les visiter. Mais j’espère un jour, les redécouvrir en parcourant ce chemin qui m’émerveillera à fur et à mesure des kilomètres.