Au-delà de ses grands espaces naturels et identitaires, de sa gastronomie ou bien de ses grands sites, le paysage aveyronnais est marqué par les créations de quelques artistes majeurs comme Pierre SOULAGES ou encore Norman FOSTER pour ne citer qu’eux.
Dans l’ombre de ces personnalités, certaines œuvres originales viennent enrichir notre patrimoine.
Partez aujourd’hui à la découverte de Nicolaï GRESCHNY.
Dans le domaine de la fresque et plus particulièrement de l’art sacré, il est probablement le plus éloquent. Jugez par vous-même : environ 10 000 m2 de fresques réalisées dans plus de 100 sites, 80 en région Occitanie dont 14 en Aveyron.
Qui est-il ? D’où vient-il ? Quelle est son histoire ?
Il est avant tout l’héritier d’une longue lignée de fresquistes et peintres iconographes remontant au XIVème siècle.
Persécuté par la révolution bolchévique puis pourchassé par les nazis, il fut au gré des vicissitudes de la Seconde Guerre mondiale conduit dans le sud de la France à Marsal dans le Tarn.
Au-delà de son éducation et de l’héritage qui lui a été transmis, Nicolaï GRESCHNY va explorer d’autres chemins. Il a une affection particulière pour les arts plastiques qu’il expérimentera dès 1933 à l’école des Beaux-Arts de Berlin. Ce sera une parenthèse, presque une provocation, car ses expériences le ramèneront systématiquement à l’iconographie.
Entre art et spiritualité, l’homme n’aura de cesse que de s’accomplir dans les deux domaines. Son rêve est d’entrer au Pontificium Collegium Russicum de Rome, l’université catholique pour les étudiants russophones, mais son époque ne le lui permettra pas. Il accèdera cependant à la prestigieuse université de Leuven (Belgique) où il commencera une formation à la Théologie qu’il achèvera chez les jésuites de Toulouse.
Avant d’être un artiste, Nicolaï GRESCHNY est un passeur, un passeur de messages entre humain et divin.
Yves ROUQUETTE, écrivain, poète occitan et directeur artistique disait : “Ce que j’ai aimé chez Nicolaï Greschny, c’est qu’il nous fasse contemporain des évangiles et au travers de cette contemporanéité avec les évangiles, contemporain du Christ, contemporain de Dieu, contemporain du temps qui pour un moment s’est arrêté”.
Comme le disait l’Abbé Assemat, l’œuvre de Nicolaï GRESCHNY nous adresse deux invitations :
– “Une invitation à contempler” : “la magie des couleurs”, l’osmose entre l’architecture et la composition, les nombreux sujets parfois complexes à rapprocher les uns des autres, l’harmonie de l’œuvre, la sérénité des personnages…
– “Une invitation à comprendre” : loin des conceptions occidentales, l’artiste interroge. Si l’on veut pénétrer sa profondeur, il est alors nécessaire de s’initier à cet art, à cette écriture, à cette forme d’expression venue de l’orient.
Mais au-delà de la performance, il y a l’héritage qu’il nous appartient de préserver, c’est pourquoi il faut aussi avoir conscience de : “l’invitation à sauvegarder” : la fresque est éternité, l’œuvre figée dans l’enduit ne craint pas le temps, seulement la négligence des hommes. Le salpêtre est son ennemi juré, il est donc nécessaire d’entretenir les édifices concernés à défaut de leur rendre vie par des visites guidées et autres évènements culturels.
Où voir l’œuvre de Nicolaï GRESCHNY ?
L’Office de Tourisme du Pays de la Muse et des Raspes du Tarn : Tél 05 65 62 50 89
et de L’Office de Tourisme du Réquistanais : Tél 05 65 46 11 79
sont à votre disposition pour toutes questions relatives aux oeuvres de Greschny.
Art et culture orientale en Aveyron, à la découverte de Nicolaï Greschny
- Mis à jour le 16 août 2017
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